Réaliser un film « à plusieurs mains », c’est inventer une fabrique de cinéma où tous les protagonistes occuperont une place particulière quant à la question de l’auteur. Que le point de départ soit une idée de film que le cinéaste propose ou une idée d’un tel ou un tel ne change rien au problème de l’invention d’une démarche qui permet de créer les conditions de mise en œuvre afin que chacun puisse élaborer sa part de mise en scène au plus près de son expérience, au plus près de ce qu’il éprouve, au plus proche de sa propre relation sensible au monde.
Dans ce processus de création en mouvement, cinéaste et protagonistes vont cheminer ensemble dans une exploration des écritures et faire l’expérience du trajet à parcourir pour représenter un état d’être plutôt qu’un état de fait.
Le cinéaste n’est plus alors le seul auteur, ni le seul filmeur. Et le film va se construire et construire, — de par l’hétérogénéité des séquences —, des visions multiples du monde et permettre la reconfiguration de la perception du spectateur. Car ce qui va au final se partager c’est l’invention d’un nouveau spectateur, capable de construire un auteur porteur d’expériences singulières.

Une collection de films issus des stages [e-ciné].
Ces stages proposent d’engager chacun dans un processus de fabrication d’un film ou d’un contenu audiovisuel, de l’idée jusqu’à la diffusion ou la publication, d’appréhender ce qu’implique l’acte de filmer, de monter, et de présenter à un public ce qu’on a soi-même réalisé. Ils permettent aux participants de se laisser captiver par les possibilités de création qu’offrent le cinéma et l’outil audiovisuel, et à se laisser enthousiasmer par l’opportunité à s’envisager autrement.

Les stages [e-ciné] sont également une étape pour certains de repérer la nécessité de s’inscrire pour un temps dans les activités de l’atelier permanent ou l’atelier de production.

Une collection de films issus du cycle Si seulement…
Si seulement… c’est le nom donné à la programmation au long cours réalisée depuis la prison pour le cinéma MK2 Beaubourg.
Son titre dit l’entre-deux du manque et de l’espoir, du passé et du futur, de l’intime et du collectif. Il inscrit au présent une construction possible.

Tous les deux mois, une piste de réflexion, formulée par le groupe, sur notre façon d’habiter le monde à partir du cinéma, est adressée aux spectateurs de cette salle. Chaque film programmé est suivi par la projection d’essais filmiques personnels qu’ils ont réalisés à partir d’un travail inspiré par le film et qui met en scène leur propre regard.