L’objectif des Yeux de l’Ouïe, quant à la programmation, est de privilégier les œuvres rendant compte d’une démarche ou d’une écriture originale, et surtout de présenter des formes audiovisuelles moins familières, plus rarement diffusées par les médias grand public.
Ces diffusions ont pour but d’introduire le plus large public dans des univers sonores et visuels rares, de montrer que l’on peut être spectateur autrement grâce à un dispositif ouvert et convivial et de susciter des rencontres, d’inviter les artistes, afin d’interroger, d’accompagner et de révéler le potentiel critique de chaque spectateur.
Parallèlement à l’organisation d’une manifestation annuelle « Les Yeux la Nuit », nuit vidéo qui se déroule au mois de juin, Les Yeux de l’Ouïe favorise les rendez-vous réguliers afin de diversifier les programmations et de fidéliser le public le plus large.
La Chine est encore loin de Malek Bensmaïl
Séance en avant-première, en présence du réalisateur
Le 1er novembre 1954, près de Ghassira, un petit village perdu dans les Aurès, un couple d’instituteurs français et un notable algérien sont les premières victimes civiles d’une guerre de sept ans qui mènera à l’indépendance de l’Algérie. Plus de 50 ans après, Malek Bensmaïl revient dans ce village devenu malgré lui « le berceau de la révolution algérienne », pour y filmer ses habitants au fil des saisons. Entre présent et mémoire, une chronique de l’Algérie profonde qui nous questionne directement.